Communiqué de presse – Les Engagés Mons
Mons, le 25 avril 2025 – Ce mardi 29 avril, Pascale Grandjean, conseillère communale Les Engagés, interpellera la majorité au sujet d’un projet immobilier controversé à Ciply, à hauteur de la rue Brunehaut. Soutenue par de nombreux citoyens mobilisés, elle portera les préoccupations croissantes face à un projet qui incarne une tendance inquiétante de l’urbanisation dans notre ville et ses villages.
Des incohérences urbanistiques et environnementales
Le projet concerne trois parcelles situées quasi exclusivement en zones d’espaces
verts au plan de secteur, dont une partie à intérêt paysager, donc non destinées à accueillir des habitations. Seule une mince bande longeant la rue Brunehaut est en zone d’habitat rural. La proximité immédiate de la zone Natura 2000 ajoute à la fragilité du site. Près de 15.000 m² de bois et prairies seraient ainsi menacés, dans une zone riche en biodiversité, essentielle pour les écosystèmes locaux.
Ruissellement, inondations, pollution : la question de l’eau oubliée
Alors que le quartier n’est pas raccordé à un réseau d’égouttage, les promoteurs
évoquent une solution collective… sans réseau existant. En l’état, cela poserait un
risque réel de pollution du ruisseau du By et d’aggravation des inondations. Les
habitants de Ciply s’étonnent que la Ville puisse tolérer ce type de projet, malgré les leçons des inondations passées et l’augmentation de l’intensité des épisodes
climatiques.
Une accumulation de désagréments pour les riverains
À Ciply comme ailleurs, les projets immobiliers se multiplient et avec eux, les
inquiétudes : nuisances liées aux chantiers, pression sur la mobilité, dégradation des paysages, absence de vision partagée avec les habitants. Après les Bas Marais à Hyon, la ZACC 21 à Mons, ou encore la rue des Robiniers, la coupe est pleine pour de nombreux citoyens. À Ciply, le site se trouve en outre à proximité directe de la Ferme des Anettes, bâtiment du 18e siècle classé, dont le cadre serait radicalement altéré.
Pour Les Engagés Mons, il est urgent de repenser notre rapport au territoire.
L’accumulation de projets qui grignotent les espaces verts, perturbent les équilibres locaux et ignorent les voix citoyennes ne peut plus être la norme. La densification ne doit pas être un prétexte à la précipitation, ni un levier pour répondre à des objectifs de croissance déconnectés des réalités du terrain.
Nous demandons un moratoire sur ce type de projets tant qu’un cadre clair,
durable et concerté n’est pas garanti. La Ville de Mons a besoin d’un urbanisme à visage humain : réfléchi, intégré et respectueux des lieux comme de leurs
habitants.



